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Comment intégrer un Sciences Po de région ?

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Olivier Rollot
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Plus de 11 000 candidats se sont présentés en 2023 au concours commun des Sciences Po pour 1168 places (33% de plus depuis 2019), soit un taux de sélection de 9%. « Nous voulons associer le meilleur des Grande écoles avec le meilleur des universités avec une recherche au meilleur niveau mondial dans les sciences sociales », définit Eric Darasse, le directeur de Sciences Po Toulouse. « Nous armons nos étudiants pour comprendre le monde avec des disciplines qui vont des sciences politiques à la sociologie tout en ouvrant nos étudiants à des disciplines scientifiques nécessaires pour appréhender des questions d’énergie, traitement de l’eau, etc. », insiste Jean-Philippe Heurtin, le directeur de Sciences Po Strasbourg. Pour la première fois depuis 2018 et la création du Réseau ScPo, qui regroupe la plupart des Sciences Po de régions (Aix, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain, Strasbourg, Toulouse), leurs directeurs se réunissaient cette semaine à Paris pour faire le point devant la presse et présenter notamment leur nouvelle action sur les transitions. 
 
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Quelles spécialités du bac ?

Aucune spécialité n’est privilégiée à l’entrée postbac dans les Sciences Po. Avoir un niveau pas trop médiocre en mathématiques n’en est pas moins utile. Suite à la réforme du bac et à la rétraction du nombre de bacheliers formes en mathématiques, des cours de mathématiques ont ainsi été institués dans plusieurs Sciences Po. Des modules optionnels très suivis.

En 2024 va être créé un « Campus numérique des transitions ».

« Nous avons la responsabilité d’offrir à nos étudiants la capacité de maîtriser les bouleversements de l’anthropocène suite au rapport Jouzel », souligne Pablo Diaz, le directeur de Sciences Po Rennes. Dans ce cadre des cours déjà offerts par les différents Sciences Po vont être mutualisés et une convention passée avec le Cned pour présenter à tgs les étudiants son BA.-BA du climat et de la biodiversité. « Nous devons former des diplômés capables de comprendre les scientifiques », stipule encore Philippe Heurtin.« Nous étions en avance mais il faut aussi que nos enseignants-chercheurs s’intéressent aux sujets de transitions », conclut Pierre Mathiot, le directeur de Sciences Po Lille.

Objectif ouverture sociale.

Alors que ce sont 27% de boursiers qui sont accueillis en moyenne, un programme volontariste d’ouverture sociale a été mis en œuvre en 2008. En 2022-23 ce sont ainsi plus de 4 300 élèves, dans 397 lycées partenaires, qui ont été suivis dans le cadre de Cordées de la réussite afin de soutenir leur entrée dans l’enseignement supérieur au sens large. Les deux tiers passent le concours des Sciences Po avec 15% de réussite. « Sans ces initiatives nous ne recevrions que des enfants de parents déjà passés par des Sciences Po », assure Céline Braconnier, la directrice de Sciences Po Saint-Germain, particulièrement satisfaite de constater que « c’est le même pourcentage d’étudiants boursiers que l’on retrouve à la sortie de nos établissements qu’à l’entrée ». 

Conventions et partenariats.

Parce que tout ne peut pas être enseigné partout des conventions de mutualisation permettent aux étudiants de suivre des spécialisations en 5ème année. De nombreux partenariats permettent également d’obtenir des double diplômes comme celui que propose Sciences Po Saint-Germain avec Audencia. « Nous offrons ainsi à nos étudiants une gamme extrêmement vaste de formations », signifie Jean-Philippe Heurtin.

86% des diplômés trouvent un emploi


86% des diplômés trouvent un emploi
dans les six mois suivant l’obtention de leur diplôme. « Nos étudiants s’insèrent rapidement, à un bon niveau de responsabilités et de rémunérations et dans tous les secteurs, privé comme public, sans se cantonner à des questions soutien. Beaucoup de nos diplômés sont dans des fonctions exécutive », signifie Rostane Mehdi, directeur de Sciences Po Aix. 


L’internationalisation du cursus,
est marquée par l’apprentissage obligatoire de deux langues vivantes comme par une mobilité obligatoire d’un an sous la forme académique (accord avec plus de 1 000 universités dans le monde) ou de stages. « Nous avons tous des double diplômes avec des universités étrangères ce qui explique qu’environ 15% de nos étudiants partent ensuite travailler à l’étranger », rappelle la directrice de Sciences Po Lyon, Hélène Surrel.