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NEOMA « s’engage pour l’avenir » et pour le bien-être de ses étudiants

olivier rollot
Olivier Rollot
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Un environnement anxiogène

« Nous représentons un étudiant sur 20 des écoles possédant le grade de master. Et la qualité est là avec un nombre d’étoiles de recherche qui a progressé plus vite que le nombre d’articles publiés. Aujourd’hui nous voulons affirmer notre leadership en répondant aux grands défis d’avenir, en accompagnant une jeunesse qui change et en innovant dans un secteur en pleine mutation. » Cinq ans après son premier plan stratégique, la directrice générale de NEOMA, Delphine Manceau, présentait le 7 février son plan stratégique 2023-2027 « Engage for the future » avec un regard particulier porté sur le bien-être de ses étudiants.

Les établissements d’enseignement supérieur s’inscrivent aujourd’hui dans un monde de plus en plus bouleversé : « Nous devons équiper nos étudiants pour intégrer les enjeux, de transition environnementale comme géopolitiques avec des évènements qui se suivent de façon totalement inattendue », établit la directrice.
Dans ce contexte anxiogène comment contribuer au bonheur des étudiants ? « On comprend que les jeunes puissent être bouleversés, vivre dans l’éco-anxiété, nous devons les accompagner face aux souffrances mentales qu’ils subissent pour les aider à être heureux », décrit la directrice qui se dit « étonnée de se lancer ainsi dans un nouveau métier » face à des jeunes qui ne savent pas de quoi demain sera fait : « Nous sommes face à des jeunes pris à la fois dans un sentiment d’urgence et dans la volonté de contribuer à long terme à la société ». A un âge où on vit la première séparation d’avec sa famille, un fossé générationnel très fort se creuse. Tel qu’on ne l’avait pas « connu depuis mai 68 » : « Les jeunes de 20 ans sont très différents des jeunes de 25 ans ! ». 
Le service Wellness de NEOMA compte aujourd’hui 16 collaborateurs dont deux infirmières et trois psychologues. Les professeurs vont être formés sur les troubles psychiques, les troubles cognitifs et les maladies invalidantes. 
etudiant

Acteur des transitions

Dès cette année la totalité des enseignements seront impactés par la transition environnementale, avec également des cours dédiés. Un MSc en Sustainable Mobility va être créé pour ceux qui souhaitent se spécialiser. Surtout NEOMA crée NEOMACT pour que ses étudiants soient des acteurs de la transformation de la société. « Nous voulons nous engager avec les étudiants et leur donner confiance sur leur capacité à changer les choses », insiste la directrice. 
NEOMA se veut également exemplaire. Son futur campus rémois sera une « référence sur le plan environnemental ». L’ouverture sociale sera encore favorisée avec le doublement du financement des bourses d’études dans les cinq ans.

Numérique

NEOMA lance « NEOMA Online », une offre de cours incluant des modules d’iLearning, dans les domaines du « Data Management », de la « Sustainability » oudes grandes disruptions liées au « Digital » (objets connectés, intelligence artificielle, etc.). Le tout avec une « volonté de gamification ». 
Les professeurs vont pouvoir mieux identifier le profil de chaque étudiant avec une Intelligence artificielle (IA) qui leur permettra de renforcer l’« adaptative learning ». Une deuxième version de son campus virtuel va être lancée alors que NEOMA fait partie du comité JENII de « jumeaux numériques » des Arts et Métiers. Pour mieux scénariser les cours, les ingénieurs pédagogiques travaillent de plus en plus en binômes avec les professeurs.

La recherche restera une priorité

Le nombre de professeurs permanents passera de 200 à 250 dans cinq ans. La production de recherche doit atteindre un objectif annuel de 250 articles et 700 étoiles par ans dans le cadre des 4 pôles d’excellence de l’’école: The World We Want / Future of Work / AI, Data Science & Business / The Complexity Advantage. Le PhD sera aligné sur les pôles.

Hybridation

NEOMA c’est aussi TEMA, une école hybride tech et management en plein essor qui a vu le nombre de ses candidats multiplié par 42 en cinq ans et va ouvrir également à Rouen en 2024. « Hybridation et double compétences ne doivent pas être antinomiques », spécifie la directrice. De nouveaux double diplômes sont donc développés à l’international pour les étudiants du programme Grande école, par exemple en sciences humaines et sociales en Corée du Sud.

La dimension géopolitique

va être renforcée avec un partenariat de plus en plus fort avec l’IRIS qui va notamment déboucher sur de nouvelles Rencontres géoéconomiques (première édition en automne 2023 dans les locaux de NEOMA à Paris), et la création d’un Observatoire commun. « Les entreprises sont des acteurs géopolitiques et nous devons travailler avec eux sur leur impact », souligne la directrice.

A l’international NEOMA ne souhaite toujours pas ouvrir de campus à l’étranger et préfère capitaliser sur des accords avec de grandes institutions. Elle travaille par exemple de plus en plus largement en Corée du Sud. « Cette expérience internationale est plus forte en minorité culturelle avec un partenaire et non pas un campus délocalisé valide également la transformation environnementale », commente Julien Manteau, le directeur général adjoint communication et marketing de l’école.

--> Ce nouveau plan stratégique a été construit dans une démarche collaborative. NEOMA a mobilisé l’ensemble de ses parties prenantes (étudiants, professeurs, collaborateurs, diplômés) pour « s’inspirer de celles et ceux qui font l’école et recueillir leurs idées ». Ces contributions, collectées à travers des ateliers et des entretiens, sont venues nourrir ce nouveau plan stratégique