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La licence Histoire

L’objectif de la licence Histoire est d’abord de former des historiens mais elle vise aussi à transmettre des compétences susceptibles de préparer à l’exercice d’un métier dans des champs divers.

Les licences

La licence à l’université.
Les licences (appelées « mention de licence ») se préparent en 3 ans après le baccalauréat à l'université. Elles existent dans la quasi-totalité des disciplines et des secteurs d'activités. Au début de leur formation les étudiants suivent souvent un socle pluridisciplinaire commun à plusieurs mentions de licence (on parle de « portail »). Ils se spécialisent ensuite progressivement. 
Il existe en tout 45 intitulés de licences répartis entre quatre grands domaines :

  • arts, lettres, langues ;
  • Droit-économie-gestion;
  • sciences humaines et sociales ;
  • sciences, technologies, santé.

Les licences préparent à l’entrée dans les masters universitaires mais aussi à l’admissions sur titre dans de nombreuses Grandes écoles.
 
Les licences professionnelles
Comme leur nom l’indique la licence professionnelle, accessibles après une deuxième année de licence ou un premier diplôme de niveau bac+2 comme un BTS, peuvent conduire directement à une insertion professionnelle. Mais rien n’empêche non plus de poursuivre son cursus.

Le programme de la licence Histoire

La licence Histoire a pour objectif de former aux exigences de la discipline historique en vue d'une meilleure compréhension des sociétés humaines. Elle apporte aux étudiants un bagage de connaissances fondamentales et de maîtrise des diverses sources sur quatre grandes périodes historiques. S’y ajoute une formation dans plusieurs disciplines indispensables à l’historien : géographie, science politique, sociologie langues vivantes et langues anciennes. Des parcours en troisième année de licence permettent d'amorcer un début de spécialisation.

Les mentions « Archéologie », « Histoire » et « Histoire de l'art » sont parfois accolées l’une à l’autre en première année et permettent d’accéder en deuxième année soit à la licence « Archéologie et histoire de l'art »soit à la licence « Histoire ». 

Postuler une licence universitaire. : les « attendus ».

Les licences universitaires ne sont pas sélectives. En théorie tout bachelier général, technologique ou professionnel peut donc postuler dans n’importe quelle licence et y être accepté. Il faut seulement qu’il y ait assez de place. Toutefois les universités ont créé des « attendus » nationaux (et parfois spécifiques à chaque université) pour chaque filière : c’est-à-dire le niveau minimum requis pour y réussir. Elles examinent chaque dossier à partir de ces attendus. Si elles émettent un « OUI si » au vu du dossier du candidat, elles peuvent lui demander de suivre des cours complémentaires (de « remédiation ») pour se remettre à niveau. 

Mais attention : toutes les licences ne sont pas aussi ouvertes. Des cursus de doubles licences ou bi-licences sont sélectifs. De même que des « collèges universitaires » qui ne sont ouverts qu’aux meilleurs étudiants. La sélection ne se fait pas forcément dès Parcoursup mais en cours de cycle.
 
Les « attendus » en Histoire sont :
  • savoir mobiliser des compétences en matière d’expression écrite et orale afin de pouvoir argumenter un raisonnement. Cette mention suppose en effet des qualités dans la compréhension fine de textes de toute nature et de solides capacités d’expression, à l’écrit comme à l’oral, afin de pouvoir analyser, argumenter, construire un raisonnement, synthétiser, produire et traiter des contenus diversifiés ; 
  • disposer d’un bon niveau dans au moins une langue étrangère (niveau B)
     Cette mention comporte en effet obligatoirement des enseignements de langues vivantes. La maîtrise d’au moins une langue au niveau baccalauréat est donc indispensable ;
  • être intéressé par la démarche scientifique. Cette mention suppose la capacité à comprendre et produire des raisonnements logiques et argumentés à partir de données et de concepts issus de différentes disciplines ;
  • faire preuve de curiosité intellectuelle et plus particulièrement pour les sciences humaines. La licence Histoire a pour objet en effet l'étude et la compréhension du phénomène humain, dans toute sa richesse, sa temporalité, sa spatialité, sa diversité et sa complexité ;
  • pouvoir travailler de façon autonome et organiser son travail. Cet attendu marque l’importance, pour la formation, de la capacité du candidat à travailler de façon autonome. Comme beaucoup de formations universitaires, la formation en licence d’histoire laisse en effet une place substantielle à l’organisation et au travail personnel ;
  • avoir un intérêt pour la recherche documentaire. La formation en histoire requiert en effet l’analyse combinée de nombreuses sources historiques qu’il faut pouvoir comprendre et mettre en perspective ;
  • avoir un intérêt pour les questions historiques, politiques, économiques et sociales ainsi qu’un bon niveau de culture générale. L’intérêt pour l’histoire est bien évidemment essentiel. Mais l’histoire ne peut cependant être étudiée indépendamment des réalités politiques, économiques et sociales.

Quelles spécialités du bac ?

Quelles spécialités du bac général ? Bien évidemment la spécialité « Histoire-géographie–géopolitique et sciences politiques » s’impose. Elle peut être accolée à « Humanités, littérature et philosophie », « Langues, littératures et cultures étrangères et régionales », « Langues et cultures de l’Antiquité », « Sciences économiques et sociales » ou encore une sous-spécialité de la spécialité « Arts ». Opter pour l’option de terminale « Droit et grands enjeux du monde contemporain » peut apporter des connaissances supplémentaires qui se révéleront profitables.
 
Quel bac technologique ? Il est très ardu pour un bachelier technologique de réussir une licence Histoire. Seuls les STMG ont leur chance mais elles sont minces.

Et après, quels sont les débouchés ?

De très nombreux masters sont ouverts après une licence Histoire : « Histoire », « Patrimoine et musées » mais aussi « Géopolitique » ou « Etudes européennes et internationales ». Ceux qui veulent devenir professeurs doivent suivre un master de l'enseignement, de l'éducation et de la formation (MEEF) dans un Institut national supérieur du professorat et de l’éducation de l’académie (Inspé).Pour ceux qui sont attirés par la recherche, il est également possible de poursuivre le cursus avec un doctorat.Sinon de nombreux métiers qui demandent une certaine maîtrise de l'écrit et des capacités de rédaction sont ouverts dans  l'administration, le journalisme, la culture et du patrimoine, la documentation et les musées, etc.