On peut toujours se sentir une vocation de médecin mais sans mention bien au bac S ses chances de réussite sont bien minces. Alors comment transformer un choix par l’échec – « tu n’es pas très bosseur, tu vas te planter en médecine » – en un choix raisonné : « Médecine ce n’est pas possible, mais regarde tes centres d’intérêt, qu’apprécies-tu vraiment dans le métier de médecin ? Etais-ce pour le côté médical uniquement ou, plus largement, pour aider les autres ? Es-tu fasciné par les technologies médicales ? Et, dans un cas comme dans l’autre, quels autres métiers peuvent correspondre à tes attentes ? »
Face à ses choix, il est tout à fait logique d’être inquiet. Car l’orientation est un long processus qui commence dès la troisième et implique aussi bien sa famille que ses parents, ses amis et, bien sûr, des professionnels de l’orientation comme ses profs. Face à ce processus, certains jeunes sont motivés, d’autres paniquent, certains prennent une décision rapide, d’autres prennent leur temps.
S’orienter : il faut bien y penser un jour. Il y a bien un moment où il faut faire des choix d’avenir qui ne doivent pas se résumer à renoncer. Le tout est d’avoir un projet professionnel en tête. On peut en changer mais il faut en avoir un pour en discuter et voir s’il vous correspond bien. Il faut alors commencer par réfléchir sur ce qu’on sait faire, à l’école mais aussi en dehors. Certains adorent faire du business, d’autres rendre service. Ces qualités il faut les analyser et ne pas se fixer uniquement sur ses notes. Une personnalité ne se limite pas à un bulletin scolaire ! Un processus lent, itératif dans lequel, paradoxalement, les bons élèves sont ceux qui ont le plus de mal à choisir car ils ont souvent du mal à abandonner certaines matières.
Ensuite, pour savoir si on est fait pour un métier ou une formation, il ne faut se fixer aucune contrainte, réfléchir librement dans un système d’enseignement supérieur français qui est aussi foisonnant que compliqué. Il sera plus tard temps de comprendre le processus de sélection pour savoir si on a ou non le niveau demandé. Enfin, il reste à choisi un système adapté.
Quel rôle pour les parents ? Pas facile de trouver sa place en tant que parent dans une orientation qui, non seulement n’est évidemment pas la sienne, mais, en plus, correspond à des réalités et à des contraintes qui ne sont plus celles de sa propre adolescence. Se mettre autour d’une table pour comprendre les projets que chaque parent a pour son enfant et ceux qu’il a pour lui-même est en un exercice salutaire mais de plus en plus difficile à mesure que l’enfant grandit, notamment en terminale. Pour autant, les parents ne peuvent pas s’en désintéresser ou se reposer entièrement sur des experts.
Dans tous les cas, l’important est de se parler car, sans dialogue, il n’y a aucune chance d’arriver à une décision raisonnée. En fonction de ses envies, de ses appétences, de ses notes… Avec des rendez-vous réguliers pour prendre le temps de faire le point sans stress. Même si ce sont surtout les résultats des conseils de classe qui ponctuent l’année et viennent rappeler les réalités.