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Les écoles d'ingénieurs postbac en agriculture, agronomie, biologie

Les écoles d'ingénieurs postbac se sont très largement développées ces dernières années. Les écoles d'ingénieurs en agriculture et agronomie dépendent le plus souvent du ministère de l’Agriculture.Qui sont les ingénieurs ? 164 000 ingénieurs sont aujourd’hui formés dans 200 écoles d'ingénieurs dont 53 sont privées, 82 internes aux universités et 65 externes. Ces futurs ingénieurs sont à 15,5% des apprentis et un peu plus de 27% sont des ingénieures. C’est encore peu mais en progression alors que seulement 17% des ingénieurs en activité sont des femmes. Elles sont seulement largement majoritaires dans les écoles d’agronomie ou de biologie.Les écoles d’ingénieurs dispensent un enseignement à la fois scientifique et technique.

Pourquoi choisir une école postbac ?

Une école postbac correspond à des étudiants qui sont déjà bien fixés sur leur avenir et cherchent des cours plus concrets. Postuler une école postbac c’est aussi avoir la garantie d’intégrer une école qui vous plait quand vous ne savez pas forcément où vous serez intégré après les concours post prépas. De plus la différence classique qui mettait les écoles post prépas loin devant celles recrutant après le bac tend à s’estomper. L’école postbac qu’est l’Insa Lyon se positionne ainsi maintenant dans les quinze meilleures toutes écoles confondues. 

Quels sont les spécificités des écoles d’ingénieurs spécialisées en agricultures et agronomie ? 
Elles ont la particularité de former au métier d’ingénieur qui sera spécialisé dans les domaines de la production agricole, des sciences du vivant, de l’agro-alimentaire , des sciences agronomiques etc … 
Comme les autres écoles d’ingénieurs elles proposent une formation d’ingénieur débouchant sur un diplôme d’ingénieur certifié par la CTI. 

Comment choisir son école d'ingénieurs ? Comment l'intégrer ?

Comment bien choisir ?
Différents éléments permettent de valider la qualité des établissements. Seulement 200 écoles d’ingénieur sont agréées par la Commission des titres d’ingénieur (CTI), seule habilitée à autoriser une école à remettre le titre d’ingénieur diplômé. Faire également partie de la Conférence des Grandes écoles (CGE) est un double gage de qualité. La qualification d’établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG) est quant à elle attribuée aux établissements non lucratifs. De rares écoles comme l’Estia sont des EESC (établissement d'enseignement supérieur consulaire) c’est-à-dire dépendant d’une chambre de commerce et d’industrie. Autre élément pour faire un choix : les palmarès des écoles d'ingénieurs publiés chaque année par Le Figaro Etudiant, l’Etudiant et L’Usine nouvelle.
 
Postuler : les « attendus ». 
Les écoles d'ingénieurs ont créé des « attendus » nationaux : c’est-à-dire le niveau minimum requis pour y réussir. Elles examinent chaque dossier à partir de ces attendus. Les compétences peuvent être attestées par la filière de baccalauréat choisie, les résultats obtenus en première et en terminale (cinq trimestres) ou le cas échéant à l’occasion d’épreuves propres au processus de sélection. Les attendus des écoles d'ingénieurs postbac sont :
  • disposer de solides compétences scientifiques, particulièrement en mathématiques, en physique/chimie et en sciences de la vie, qui pourront être enrichies par des connaissances technologiques : capacité à analyser, poser une problématique et à mener un raisonnement, maîtriser un socle de connaissances disciplinaires. 
  • disposer de compétences en matière d’expression écrite et orale afin de pouvoir défendre un argumentaire précis et présenter un projet ;
  • disposer de compétences en langues étrangères, a minima en anglais afin d’être capable de mener des recherches documentaires, de travailler à partir de documents originaux et de restituer un travail dans un contexte international ;
  • disposer d’une bonne culture générale, faire preuve d’ouverture d’esprit et de sensibilité aux enjeux de la société.
 
Les programmes
Les écoles postbac ont beau se détacher du modèle de la classe préparatoire, leur cursus n’en est pas moins quasiment toujours conçu sur le même modèle : deux années de cours dans ce qu’on appelle généralement une « prépa intégrée » suivies des trois années du cursus ingénieur à proprement parler. Mais les choses évoluent et certaines écoles se rapprochent du modèle LMD (licence-master-doctorat). 
En première année les étudiants suivent bien sûr des cours magistraux afin de gagner du temps sur les thématiques les plus compliquées. Ils commencent aussi souvent à faire de la recherche. Pas tout de suite dans des labos mais déjà sur Internet pour apprendre à synthétiser des informations sur une thématique. Ensuite, d’autres projets permettent peu à peu de travailler en groupe sur de vraies réalisations dans les laboratoires.

Bachelor : le nouveau diplôme postbac
S’ils sont très répandus dans les écoles de commerce, les bachelors sont moins nombreux dans les écoles d'ingénieurs. Mais en plein développement, soutenus notamment en cela par la possibilité pour les meilleurs d’entre eux d’obtenir un tout nouveau « grade de licence ». Les diplômés de ces bachelors peuvent ensuite tenter les concours d’admission sur titre pour intégrer des écoles d'ingénieurs. L’admission se fait sur dossier et, de plus en plus, sur concours.

Comment les intégrer ? 
La plupart des écoles sélectionnent par des concours communs eux-mêmes accessibles à partir de Parcoursup. Ces concours sont normalement composés d’un examen du dossier et d’un concours écrit. Mais avec la pandémie les concours se réduisent à un examen du dossier. Les universités de technologie recrutent sur dossier et entretien oral.
Ces concours sont normalement composés d’un examen du dossier et d’un concours écrit. Mais avec la pandémie les concours se réduisent à un examen du dossier. 
Lors des écrits des coefficients différents sont proposés pour chaque épreuve selon les écoles. Le candidat obtient un classement différent par programme grâce à 3 niveaux d’évaluation : l’étude de dossier, les coefficients propres à chaque programme, la barre d’admission fixée pour chaque programme. Par exemple les candidats du concours Puissance Alpha devaient passer 4 épreuves sous forme de QCM : 
  • mathématiques ;
  • sciences appliquées (avec une matière scientifique au choix parmi Physique-chimie, Sciences de la Vie et de la Terre, Numérique et Sciences Informatiques et Sciences de l’Ingénieur) ;
  • français (portant sur la compréhension et logique verbale et non plus sous forme de rédaction) ;
  • anglais portant sur la compréhension, l’expression et la vocabulaire.

A côté des concours accessibles pendant l’année de terminale beaucoup de ces écoles proposent également des rentrées en cours de première année.

Les concours postbac
Le passage par Parcoursup est obligatoire mais ensuite la sélection se fait sur concours :
  • le concours Advance comprend une école spécialisée en biotechnologies : Sup’Biotech. (http://www.ecole-ingenieurs.com/) ;
  • le concours Puissance Alpha regroupe 15 écoles dont l’ESA (École Supérieure d’Agriculture) et l’EBI (École de Biologie Industrielle) : https://www.puissance-alpha.fr/ ;
  • le concours Avenir regroupe sept école dont plusieurs spécialisées en informatique : ECE, EIGSI, EPF, Esilv, Esigelec (www.concoursavenir.fr) ;
  • le concours Geipi Polytech regroupe 34 écoles publiques dont plusieurs spécialisées en informatique : www.geipi-polytech.org ;
  • le concours des universités de technologie (UT) regroupe les trois UT de Belfort-Montbéliard (UTBM), Compiègne (UTC) et Troyes (UTT) : http://3ut-admissions.fr;
  • le Concours GalaxY et ses trois déclinaisons (GalaxYBac, GalaxYDesign et GalaxYBachelor) ouvre près de 900 places aux bachelier sur Parcoursup dont CY Tech l’école née de la fusion entre l’EISTI et l’université de Cergy-Pontoise : https://cytech.cyu.fr/concours-galaxy-1 

Les cycles préparatoires communs
Ce ne sont pas tout à fait des classes préparatoires, ils ne permettent pas de postuler dans tous les concours, mais pas non plus tout à fait des classes préparatoires intégrées puisque le candidat a quand même le choix entre un certain nombre d’écoles : ce sont les cycles préparatoires communs :

  • la prépa des INP prépare dans 6 villes (Bordeaux, Grenoble, Nancy, Saint Denis de la Réunion, Toulouse et Valence) à l’entrée dans l’une 26 écoles d'ingénieurs du réseau des INP. Admission sur dossier et entretien. Plus d’infos sur www.la-prepa-des-inp.fr.
  • la Fédération Gay Lussac regroupe 19 écoles d’ingénieurs dans le domaine de la chimie. Admission sur dossier et entretien : www.19ecolesdechimie.com .
  • le parcours des écoles d’ingénieurs Polytech permet d’accéder aux 13 écoles du réseau Polytech : www.polytech-reseau.org.

Coût et apprentissage

Combien ça coûte ?
Publics ou privés, les concours sont payants (l’inscription est gratuite pour les candidats boursiers). Ensuite tout dépend si l’école intégrée est publique ou privée. Dans les écoles d’ingénieurs publiques postbac comptez sur 601 € par an quand, dans les écoles d'ingénieurs privées, il faut plutôt tabler sur 7 600 € par an. En bachelor comptez entre 6 000 et 8 000€.

Etre apprenti en école d'ingénieurs. 
15,5% des élèves ingénieurs sont des apprentis. Mais très rarement, si on excepte Cesi école d'ingénieurs, dès la première année après le bac. Ce sont normalement les trois dernières années de cursus qui permettent de suivre sa scolarité en apprentissage (ou contrat de professionnalisation).

Quelles spécialités du bac général ?

La spécialité « Sciences de la vie et de la Terre » est toute désignée pour intégrer une école d'ingénieurs en agriculture, agronomie ou biologie. La très rare spécialité « Biologie-écologie » est proposée uniquement dans les lycées agricoles. A l’une de ces deux spécialités il convient de joindre la spécialité « Mathématiques » ou « Physique-chimie ». Idéalement avec l’option « Mathématiques expertes » en terminale. 

Mais il n’est pas totalement inenvisageable d’abandonner la spécialité « Mathématiques » en terminale. Le concours Puissance Alpha préconise ainsi en terminale le choix de deux combinaisons de spécialités : soit « Mathématiques » et une autre spécialité scientifique, soit deux spécialités scientifiques quelles qu’elles soient et l’option « Mathématiques complémentaires ». 

Quel bac technologique ?

Si les bacheliers S représentaient jusqu’ici la très grande majorité des élèves ingénieurs, les bacheliers STL tirent leur épingle du jeu. La série Sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (STAV), uniquement proposée dans les lycées agricoles, est également adaptée.