Les classes préparatoires scientifiques
Deux ans, parfois trois, pour tenter les concours d’entrée dans les grandes écoles, c’est le schéma général des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Dans ce cadre un peu plus de 85 000 élèves sont inscrits dans les classes préparatoires dont 50 000 environ dans les classes préparatoires scientifiques. Des classes préparatoires exigeantes dont l’accès est sélectif.
Les classes préparatoires scientifiques sont divisées en :
- huit voies en première année (MP-SI, PC-SI, PT-SI, BCPST, TSI, TPC, TB et la toute nouvelle MPI) ;
- huit voies en seconde année (MP, PC, PSI, PT, BCPST, TSI, TPC,TB et MPI) dont des classes étoilées (*) qui ont un particulièrement bon niveau ;
- la voie ATS réservée aux étudiants titulaires d'un BTS (durée de formation : un an).
Les « attendus » publiés sur Parcoursup précisent qu’il importe pour réussir dans les classe préparatoires scientifiques de :
- s’intéresser aux domaines des mathématiques et des sciences ainsi qu’aux démarches associées (analyse, modélisation, résolution de problème, expérimentation et communication) ;
- disposer de compétences dans les disciplines scientifiques. Ces compétences peuvent être attestées notamment par les résultats obtenus en première et au cours de l’année de terminale en mathématiques, physique-chimie et, le cas échéant, en sciences de l’ingénieur ou en informatique ;
- posséder des aptitudes à un travail approfondi et des capacités d’organisation ;
- disposer de compétences de réflexion, d’argumentation et d’expression, écrites et orales, attestées par les résultats dans les classes de première et de terminale.
Qui sont les étudiants de classes préparatoires ?
Jusqu’ici si près de 18% des élèves de terminale S demandaient une CPGE en premier vœu (77% souhaitant intégrer une CPGE scientifique), c’était le cas de seulement 8% des élèves de terminales ES et L. Et les élèves postulent d’autant plus qu’ils ont de bons résultats : la CPGE était jusqu’ici la formation la plus demandée en premier vœu chez les élèves dont la moyenne au baccalauréat est supérieure à 18, quelle que soit leur série.
Le genre a aussi une grande importance - en terminale S, un garçon avait 7 points de probabilité de plus qu’une fille de demander une CPGE en premier vœu – alors que la catégorie sociale joue moins : en 2019, près de 20 000 étudiants de CPGE ont intégré une grande école. Parmi eux, près de 29% de boursiers. C'est le reflet fidèle du taux de boursiers candidatant en classe préparatoire .
La question est également celle de la localisation. L’offre de CPGE n’est en effet pas identique sur tout le territoire : à Paris on compte deux élèves de terminale générale pour une place en CPGE quand ils sont 17 dans l’académie de Poitiers. Or deux-tiers des élèves ayant placé une CPGE en premier vœu postulent pour un établissement localisé dans l’académie de leur lycée d’origine. De plus les élèves étudiant dans les lycées qui proposent des classes préparatoires ont une probabilité plus grande de 4,5 points de demander une CPGE en premier vœu pour les lycéens en terminale scientifique.