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Le bac général : Le tronc commun

C’est le fondement des années lycée. 16 heures de cours pour acquérir un ensemble de connaissances indispensables qui sont complétées par des spécialités. Le « tronc commun » d’enseignement du lycée de première et terminale représente 16 heures d’enseignement composées de :

En première

Français 4h00
Histoire-géographie 3h00
Enseignement moral et civique 0h30
Enseignement scientifique 2h00
Langues vivantes A et B 4h30
Éducation physique et sportive 2h00

En terminale

Philosophie 4h00
Histoire-géographie 3h00
Enseignement moral et civique 0h30
Enseignement scientifique 2h00
Langues vivantes A et B 4h30
Éducation physique et sportive 2h00

Le français (seulement en première).

C’est la discipline reine de la première. Comme l’expriment les programmes il s’agit d’aller vers la « constitution d’une culture personnelle, la consolidation de leurs compétences fondamentales d’expression écrite et orale, de lecture et d’interprétation, dans une perspective de formation de la personne et du citoyen ». La discipline vise à « transmettre la connaissance et le goût de la langue ainsi que le plaisir de la littérature », à encourager les pratiques de la parole, de l’écriture et de la lecture qui sont au cœur des humanités, pour favoriser chez les élèves une appropriation personnelle des œuvres. Elle permet ainsi l’acquisition de compétences fondamentales de compréhension et d’expression, de réflexion, d’interprétation et d’argumentation.

Elle joue un « rôle déterminant dans la formation de l’esprit », le développement de l’imagination et l’éducation de la sensibilité et du goût. À travers la fréquentation des œuvres et des textes de la littérature, elle contribue également à enrichir l’expérience des élèves, leur approche des questions éthiques, leur connaissance du monde et d’autrui. Elle prend ainsi sa place au carrefour des arts et des humanités.

L’histoire-géographie.

Comme l’expliquent les programmes « par l’étude du passé et l’examen du présent, l’histoire et la géographie enseignées au lycée transmettent aux élèves des connaissances précises et diverses sur un large empan historique, s’étendant de l’Antiquité à nos jours ». De plus « l’histoire et la géographie montrent aux élèves comment les choix des acteurs passés et présents (individuels et collectifs), qu’ils soient en rupture ou en continuité avec des héritages, influent sur l’ensemble de la société: elles éduquent ainsi à la liberté et à la responsabilité ».

L’enseignement d’histoire-géographie « développe des connaissances et construit des capacités et méthodes spécifiques qui complètent les savoirs acquis dans les autres enseignements communs (notamment l’enseignement moral et civique) ». Le tout peut être utilement complété par l’enseignement de spécialité d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGPSP).

L’enseignement moral et civique.

Introduit en 2015 à tous les niveaux de l’enseignement primaire et secondaire, l’enseignement moral et civique « aide les élèves à devenir des citoyens responsables et libres, conscients de leurs droits mais aussi de leurs devoirs. Il contribue à forger leur sens critique et à adopter un comportement éthique. Il prépare à l’exercice de la citoyenneté et sensibilise à la responsabilité individuelle et collective ». Cet enseignement contribue à « transmettre les valeurs de la République à tous les élèves ». Le programme associe à chacun des trois niveaux du lycée une thématique principale : en classe de seconde les élèves étudient la liberté, en première la société, en terminale la démocratie. Ces trois thématiques « s’éclairent et se répondent. Elles permettent d’aborder le sens et la portée des valeurs de la devise républicaine : la liberté, thème central de l’année de seconde, mais aussi l’égalité et la fraternité, en tant qu’elles fondent une société démocratique ».

Le « projet de l’année » permet l’apprentissage des notions et favorise l’acquisition des capacités attendues. Sa formalisation et les modalités de restitution proposées aux élèves sont à l’appréciation du professeur. La démarche de l’enquête, la recherche et le commentaire de documents pour l’étude ou comme préalable à la rencontre d’acteurs associatifs, d’élus, ou de toutes personnalités extérieures sont à favoriser.

L’enseignement scientifique.

Commun à tous les élèves de la voie générale, quelles que soient leurs enseignements de spécialité, l’enseignement scientifique « dispense une formation scientifique générale pour tous les élèves, tout en offrant un point d’appui pour ceux qui poursuivent et veulent poursuivre des études scientifiques ». Il ne « vise pas à construire un savoir encyclopédique » mais plutôt à contribuer :

  • à faire de chaque élève une « personne lucide, consciente de ce qu’elle est, de ce qu’est le monde et de ce qu’est sa relation au monde »;
  • à faire de chaque élève un « citoyen ou une citoyenne responsable, qui connaît les conséquences de ses actions sur le monde et dispose des outils nécessaires pour les contrôler »;
  • au développement en chaque élève d’un « esprit rationnel, autonome et éclairé, capable d’exercer une analyse critique face aux fausses informations et aux rumeurs ».

Si les mathématiques n’occupent pas une part centrale de programme, le traitement des thèmes figurant au programme permet de présenter des méthodes, modèles et outils mathématiques utilisés pour décrire et expliquer la réalité complexe du monde, mais aussi pour prédire ses évolutions. Parallèlement, le programme offre de nombreuses occasions de confronter les élèves à une pratique effective des mathématiques dans des contextes issus d’autres disciplines.

Les langues vivantes.

Chaque élève doit être capable de communiquer dans au moins deux langues vivantes à la fin de l’enseignement secondaire. Le programme commun à l’ensemble des langues vivantes étrangères et régionales met l’accent sur la communication orale et vise des niveaux de compétences à atteindre par les lycéens qui prennent appui sur le Cadre européen commun de référence pour les langues. L’accent est porté dans les établissements sur l’usage des technologies du numérique qui permettent aux élèves d’entretenir un contact direct avec la langue qu’ils étudient. L’enseignement commun de langues vivantes peut être complété par un enseignement de spécialité plus littéraire.

Le programme de langues vivantes est ambitieux : « En même temps qu’il consolide ses compétences linguistiques et de communication, l’élève approfondit au lycée sa connaissance des aires géographiques et culturelles des langues qu’il apprend, et s’ouvre à des mondes et des espaces nouveaux grâce à une présentation dénuée de stéréotypes et de préjugés ».

Il est également précisé qu’un « cours de langue vivante est avant tout un cours où l’on communique et l’on interagit le plus possible en langue étrangère ou régionale, c’est un temps et un espace où celle-ci se parle et s’entend ». La pratique systématique de l’oral à partir de documents authentiques (vidéos, enregistrements, textes et images) est donc complétée par le recours régulier à l’écrit qui permet de stabiliser les acquis et d’enrichir les connaissances.
Les élèves peuvent suivre jusqu’à trois langues vivantes : A, B et C.
A la fin du collège (cycle 4), les élèves doivent avoir acquis:

  • en LVA, au moins le niveau A2 dans les cinq activités langagières, les activités proposées permettant même d’atteindre le niveau B1 dans plusieurs d’entre elles ;
  • en LVB, le niveau A2 dans au moins 2 activités langagières.

Le lycée permet aux élèves de poursuivre cette progression :

  • en LVA, les élèves de seconde confortent leur niveau B1 pour atteindre le niveau B2 à la fin de la terminale ;
  • en LVB, les élèves de seconde consolident et complètent leur niveau A2 pour atteindre le niveau B1 à la fin de la terminale;
  • en LVC, les élèves construisent le niveau A2 en seconde pour atteindre B1 à la fin de la terminale.

La philosophie (seulement en terminale).

L’enseignement de la philosophie a pour but de « former le jugement critique des élèves et de les instruire par l’acquisition d’une culture philosophique initiale ». Il vise à « développer chez les élèves le souci de l’interrogation et de la vérité, l’aptitude à l’analyse et l’autonomie de la pensée sans lesquels ils ne sauraient appréhender la complexité du réel ». La spécialité Humanités, littérature et philosophie (HLP) en est le complément naturel pour ceux qui veulent aller plus loin et dépasser même les volumes horaires de l’ancienne voie L.

Trois perspectives sont retenues :

  • l’existence humaine et la culture ;
  • la morale et la politique ;
  • la connaissance.

Les apprentissages reposent sur deux formes majeures de composition :

  • ’explication de texte s’attache à dégager les enjeux philosophiques et la démarche propre d’un passage extrait de l’œuvre d’un des auteurs du programme. L’élève explicite le problème posé ainsi que le rôle et le sens des propositions présentes et des concepts à l’œuvre dans le texte. Ce faisant, il en dégage l’organisation raisonnée, en s’attachant tant à son unité de sens qu’aux moments différenciés de l’argumentation ;
  • la dissertation est l’étude méthodique et progressive d’un problème que l’analyse d’une question permet de construire. L’élève travaille à sa formulation explicite. Il développe, en vue de l’élaboration d’une réponse fondée à la question posée, une réflexion étayée par des analyses conceptuelles, des références et des exemples pertinents.