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La classe préparatoire MP-SI (Mathématiques, physique et sciences de l'ingénieur)

Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques préparent aux concours des Grandes écoles d'ingénieurs et des écoles normales supérieures (ENS). Très sélectives les MP-SI ne sont ouvertes qu’aux bacheliers généraux. Elles comptent environ 8 000 élèves.

Les classes préparatoires scientifiques

Deux ans, parfois trois, pour tenter les concours d’entrée dans les grandes écoles, c’est le schéma général des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Dans ce cadre un peu plus de 85 000 élèves sont inscrits dans les classes préparatoires dont 50 000 environ dans les classes préparatoires scientifiques. Des classes préparatoires exigeantes dont l’accès est sélectif. Les classes préparatoires scientifiques sont divisées en : huit voies en première année (MP-SI, PC-SI, PT-SI, BCPST, TSI, TPC, TB et la toute nouvelle MPI) ; huit voies en seconde année (MP, PC, PSI, PT, BCPST, TSI, TPC,TB et MPI) dont des classes étoilées (*) qui ont un particulièrement bon niveau ; la voie ATS réservée aux étudiants titulaires d'un BTS (durée de formation : un an). Les « attendus » publiés sur Parcoursup précisent qu’il faut pour réussir dans les classe préparatoires scientifiques : s’intéresser aux domaines des mathématiques et des sciences ainsi qu’aux démarches associées (analyse, modélisation, résolution de problème, expérimentation et communication) ; disposer de compétences dans les disciplines scientifiques. Ces compétences peuvent être attestées notamment par les résultats obtenus en première et au cours de l’année de terminale en mathématiques, physique-chimie et, le cas échéant, en sciences de l’ingénieur ou en informatique ; posséder des aptitudes à un travail approfondi et des capacités d’organisation ; disposer de compétences de réflexion, d’argumentation et d’expression, écrites et orales, attestées par les résultats dans les classes de première et de terminale.

Quelles spécialités du bac général ?

Jusqu’à présent 93% des élèves de classes préparatoires scientifiques étaient issus d’un bac S et 6% d’un bac technologique (essentiellement STI2D). Pour les bacheliers généraux suivre la spécialité mathématiques - en première comme en terminale - est donc un pré-requis indispensable sous peine d’être noyés sous les rattrapages l’année suivante. Ensuite le choix de la deuxième spécialité dépend de la classe préparatoire mais elle doit elle aussi être scientifique. Enfin l’option « mathématiques expertes » n’est jugée indispensable que pour entrer dans les meilleures classes préparatoires. Quant à la troisième spécialité de première, son choix est totalement ouvert. Si une troisième spécialité scientifique peut être utile en première c’est essentiellement pour garder un choix plus ouvert en terminale. Si vous êtes sûr de votre choix de classe préparatoire toute autre spécialité peut être un bon choix pour montrer une certaine ouverture d’esprit.

Qui sont les étudiants de classes préparatoires ?

Jusqu’ici si près de 18% des élèves de terminale S demandaient une CPGE en premier vœu (77% souhaitant intégrer une CPGE scientifique), c’était le cas de seulement 8% des élèves de terminales ES et L. Et les élèves postulent d’autant plus qu’ils ont de bons résultats : la CPGE était jusqu’ici la formation la plus demandée en premier vœu chez les élèves dont la moyenne au baccalauréat est supérieure à 18, quelle que soit leur série. Le genre a aussi une grande importance - en terminale S, un garçon avait 7 points de probabilité de plus qu’une fille de demander une CPGE en premier vœu – alors que la catégorie sociale joue moins : en 2019, près de 20 000 étudiants de CPGE ont intégré une grande école. Parmi eux, près de 29% de boursiers. C'est le reflet fidèle du taux de boursiers candidatant en classe préparatoire La question est également celle de la localisation. L’offre de CPGE n’est en effet pas identique sur tout le territoire : à Paris on compte deux élèves de terminale générale pour une place en CPGE quand ils sont 17 dans l’académie de Poitiers. Or deux-tiers des élèves ayant placé une CPGE en premier vœu postulent pour un établissement localisé dans l’académie de leur lycée d’origine. De plus les élèves étudiant dans les lycées qui proposent des classes préparatoires ont une probabilité plus grande de 4,5 points de demander une CPGE en premier vœu pour les lycéens en terminale scientifique. Postuler. Plus de 1100 classes préparatoires sont ouvertes en France dans près de 450 lycées dont un peu plus de 80 privés. Différents palmarès (Le Figaro Etudiant, l’Etudiant, Challenges) établissent quels sont les lycées et les classes les plus adaptés pour chaque projet. Ensuite Parcoursup est le canal incontournable pour postuler en classe préparatoire (hormis quelques classes préparatoires « hors contrat » avec l’Etat). Les CPGE sont regroupées à l’échelle nationale ce qui signifie que postuler un type de classe préparatoire correspond à un vœu et que chacun des établissements demandés ensuite est sous-vœu (10 sous-vœux sont possibles au maximum). De même postuler la même CPGE d’un même établissement avec et sans hébergement en internat vaut un seul sous-vœu. Il est donc possible de postuler jusqu’à vingt établissements différents avec seulement deux vœux. Comme pour la grande majorité des formations, l’admission se fait sur dossier. En se référant aux bulletins de première et de terminale comme la « fiche avenir », les lycées recherchent avant tout à recruter des élèves complets : pas question d’intégrer une très bonne prépa en privilégiant seulement les mathématiques et la physique au détriment de toutes les autres matières. De même, autant qu’aux notes c’est au classement de l’élève dans sa classe, à la valeur de la classe comme à celle du lycée que vont s’intéresser les classes préparatoires. Elles ont d’ailleurs été celles qui ont le plus milité pour que ces informations restent publiées sur Parcoursup alors que les noms des candidats ont pour leur part été anonymisés. 

Les spécificités de la classe préparatoire MP-SI (Mathématiques, physique et sciences de l'ingénieur).

C’est la filière la plus axée sur les mathématiques avec 12 heures de cours hebdomadaires (dont deux de travaux dirigés) de maths chaque semaine. Le programme de physique est en revanche très proche de celui de la filière PC-SI, même si la chimie y a un poids moins importants. En première et terminale ce sont donc les spécialités Mathématiques et Physique-Chimie qui s’imposent (plus l'option Mathématiques expertes pour intégrer les classes préparatoires les plus prestigieuses). Si une troisième spécialité scientifique peut être utile en première c’est essentiellement pour garder un choix plus ouvert en terminale. Si vous êtes sûr de votre choix de classe préparatoire toute autre spécialité peut être un bon choix pour montrer une certaine ouverture d’esprit. Au second semestre, les étudiants choisissent une option de deux heures en : informatique ; SII (sciences industrielles) « légères » : SII (sciences industrielles) « renforcées » (en plus des 2 h du premier semestre s'ajoutent 2 h de travaux pratiques). En deuxième année les élèves peuvent intégrer des classes préparatoires : MP/MP* quelle que soit l'option retenue au second semestre ; PSI/PSI* si l'option SII « renforcée » a été choisie au second semestre.