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Choix des spécialités : qu’a fait la première cohorte du nouveau bac général ?

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Olivier Rollot
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La doublette la plus fréquente en terminale est la très classique « mathématiques, physique-chimie » issue pour moitié de la triplette « mathématiques, physique-chimie, SVT ». C’est aussi la doublette avec la plus importante surreprésentation d’élèves d’origine sociale très favorisée. La deuxième doublette la plus fréquente est « histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), SES » où quatre élèves sur dix avaient choisi les mathématiques en troisième enseignement de spécialité en première. 
Globalement notent les experts de la DEPP dans une note d’information publiée cette semaine, une « grande variété de triplettes conduit à une même doublette et inversement les élèves d’une même triplette se dirigent vers l’ensemble des doublettes possibles ». Les enseignements de spécialité artistiques sont les moins fréquemment abandonnés, avec les SES, entre la première et la terminale. Enfin les mathématiques sont conservées en enseignement de spécialité par 60% des élèves, principalement par les garçons et les élèves d’origine sociale très favorisée.
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Les choix des scientifiques

Alors que 69 % des élèves faisaient des mathématiques en enseignement de spécialité en première, ils ne sont plus que 41 % en terminale. 
Parmi eux 80 % des élèves de terminale avec la doublette « mathématiques, physique-chimie » de terminale avaient, dès la première, choisi uniquement des enseignements de spécialité scientifiques. Cependant, 13 % d’entre eux n’avaient pas un profil aussi spécifique en première en ayant pour troisième enseignement de spécialité soit les sciences économiques et sociales (SES), soit les langues, littératures et cultures étrangères et régionales (LLCER).
Les différences entre les choix des filles et ceux des garçons sont essentiellement liées au choix des enseignements de spécialité : « Sciences de l’ingénieur » et « Numérique, sciences informatiques » en première pour les garçons et « Sciences de la vie et de la Terre (SVT) » pour les filles.
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Les choix des littéraires

La deuxième doublette la plus fréquente est « HGGSP, SES » (15 % des élèves). 39% des élèves ayant cette doublette en terminale faisaient des mathématiques en troisième enseignement de spécialité en première. 50 % d’entre eux ont pris l’enseignement optionnel « mathématiques complémentaires » en terminale. 
26 % des élèves faisant cette doublette avaient choisi l’enseignement de spécialité « Langues, littératures et cultures étrangères et régionales (LLCER) », 20 % avaient choisi « humanités, littérature et philosophie » et 9 % avaient choisi les SVT. Les différences de choix en fonction du sexe et de l’origine sociale sont moins marquées pour cette doublette que pour la précédente
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Les choix selon le sexe et l’origine sociale

D’une façon plus générale, le choix des mathématiques est très discriminant socialement. 46 % des élèves qui font des mathématiques en enseignement de spécialité en première et en terminale sont d’origine sociale très favorisée (contre 39 % parmi l’ensemble des élèves de première et de terminale générale) et 58% sont des garçons (contre 44 %). 

(cf : Tableau n°1)

Alors que 70 % des garçons qui faisaient des mathématiques en enseignement de spécialité en première ont conservé cette spécialité en terminale, ce n’est le cas que de 50 % des filles. 


(cf : Tableau n°2)

Représentant 38 % des élèves de terminale générale en 2020, les élèves d’origine sociale très favorisée sont nettement surreprésentés (plus de 50 %) dans les combinaisons scientifiques. Les élèves d’origine sociale défavorisée, qui représentent quant à eux 21 % des élèves de terminale générale en 2020, sont à contrario surreprésentés (plus de 28 %) dans les combinaisons centrées sur les sciences humaines et sociales et de façon générale dans les combinaisons les plus rares et les combinaisons incluant l’enseignement de spécialité.

(cf : Tableau n°3)

Les enseignements optionnels de terminale

Une autre note montre que 39 % des élèves de terminale générale suivent un enseignement optionnel en plus de leurs deux enseignements de spécialité.
L’EO « mathématiques expertes » est choisi par 34 % des élèves qui font des mathématiques en enseignement de spécialité. L’EO « mathématiques complémentaires » est quant à lui choisi par 61 % des élèves, qui ont arrêté les mathématiques en enseignement de spécialité. Ainsi, 59 % des élèves de terminale font des mathématiques, soit en enseignement de spécialité, soit en enseignement optionnel et 84 % des élèves qui faisaient des mathématiques en première en font encore en terminale. 
L’EO « droit et grands enjeux du monde contemporain » (DGEMC) est quant à lui choisi par 7 % de l’ensemble des élèves et par 14 % des élèves qui ne font pas de mathématiques en enseignement de spécialité en première et en terminale.